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| -INSTALLER LINUX DEBIAN 3- |
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En comprenant ce que l'on fait

Ce manuel provient du site :
http://pcinpact.coolcat.dnsalias.org

Petit manuel d'installation de Linux debian sur un PC,
- les doigts dans le nez
- pour les nuls,
- tout en essayant de comprendre ce qu'on fait, sinon ça ne sert à rien :)

Matériel : 
- un disque dur totalement vierge, sans partitions, out-of-the-box
- le CD 1 (bootable) de linux debian 3 en version STABLE, téléchargé sur le site www.debian.org : 
  http://debian.ens-cachan.fr/ftp/debian-cd/images/3.0_r1/i386/debian-30r1-i386-binary-1_NONUS.iso
- Un papier qui récapitule le plus possible les caractéristiques de votre matériel (essayez de savoir quelle puce équipe votre carte son ou carte réseau par exemple).
- Une connexion Internet haut-débit souhaitée. J'ai moi-même un modem ethernet, je ne couvrirai donc pas le cas des modems usb... désolé.

Les explications sont données pas à pas, étape par étape, écran par écran.
Suivez tranquillement les explications (imprimez cette doc !), et ça ira tout seul.
Accrochez vos baskets, prévoyez deux-trois heures (on y va doucement j'ai dit) et plein de café, on y va !


Sommaire

PHASE I : Installation du système
 |-- 01. Le boot
 |-- 02. Choix du clavier
 |-- 03. Les partitions
 |-- 04. Installation du kernel
 |-- 05. Configuration du réseau
 |-- 06. Installation du système
 |-- 07. Activation du kernel

PHASE II : Configuration
 |-- 08. Configuration du système
 |-- 09. Configuration des sources de packages

PHASE III : Installation des packages
 |-- 10. Choix des packages

PHASE IV : Premiers pas
 |-- 11. Mon ami le pingouin
 |-- 12. Quelques principes de base de linux
 |-- 13. Configurer l'ADSL (modem ethernet)
 |-- 14. Gestion des packages : aptitude et dpkg-reconfigure
 |-- 15. Installation du serveur X
 |-- 16. Installation des pilotes nVidia pour les GeForce Ti et FX
 |-- 17. Installation d'un Window Manager / Desktop Manager
 |-- 18. Ensuite...

RESSOURCES






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| PHASE I |
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01. Le boot
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Insérer le CD dans un lecteur, vérifier que le BIOS peut booter dessus.
Booter sur le CD 1 de Linux Debian.
Lorsque linux le propose, entrer 'bf24'. Cela donne accès à une version plus complète du kernel.
Le CD contient en effet plusieurs noyaux, comprenant plus ou moins de drivers et/ou d'options.
La version ("flavor") BF24 est basée sur le noyau 2.4, c'est donc celle que nous allons utiliser


02. Choix du clavier
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Choisir sa langue ("Français"), puis la variante ("Français de France")
Menu "Configurer le clavier", choisir "Français (avec Euro)"


03. Les partitions
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03.1
Il faut maintenant choisir ses partitions. 
Si votre disque est déjà configuré (avec Partition Magic sous windows par exemple), sautez cette étape.
    - Linux veut savoir où est sa partition de swap. Comme elle n'existe pas encore, nous allons créer les partitions Linux et Swap.
    - Choisissez "Partitionner le disque"
    - L'utilitaire de partition demande si vous voulez une table vierge. Dites YES.
    - Dans le menu choisissez "NEW", puis "PRIMARY", 
    - Entrez une taille entre 300 et 500 Mo : cette partition servira de swap.
    - Choisissez "END" pour placer la partition linux à la fin du disque (plus rapide).
    - Appuyez sur la flèche bas du clavier pour passer sur la ligne représentant la partition qu'on vient de créer.
    - Dans le menu choisissez "TYPE"
    - Appuyez sur Entrée jusqu'à ce qu'il vous demande le n° du type. Entrez "82" (normalement il vous le propose directement).
    - Appuyez sur la flèche haut du clavier pour passer sur la ligne représentant l'espace restant sur le disque ("Free Space").
    - Choisissez "NEW" pour créer la partition principale (linux) dans cet espace.
    - Choisissez "PRIMARY", laissez la taille qu'il propose (c'est-à-dire le toute la place disponible).
    - La partition est créée. Rendez-la bootable en choisissant l'option "BOOTABLE".
    - Choisissez le menu "WRITE" pour valider votre nouvelle configuration du disque, et confirmez (tapez "yes").
    - Enfin, choisissez "QUIT"
    - Vous revoilà sous l'écran d'installation de linux.

03.2
Choisir l'option "Initialiser une partition d'échange". Linux détecte tout seul la bonne partition swap.
Au choix, acceptez qu'il vérifie ou non les secteurs défectueux.
Acceptez qu'il efface toutes les données de la partition.

03.3
Choisir "Initialiser une partition linux". Linux détecte la ou les partitions valides (sous la forme "/hdxx").
Linux vous donne le choix entre 3 systèmes de fichiers. Choisissez Ext2 ou Ext3 (Ext3 conseillé).
Comme pour le swap, choisissez ou non de rechercher les secteurs défectueux, puis autorisez Linux à détruire les données de la partition.

03.4
Linux vous demande s'il doit placer la racine ("/") du système sur la partition linux que vous lui avez indiquée. Répondez "OUI".



04. Installation des modules
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04.1
Choisissez "Installer le noyau et les modules des pilotes".
Linux détecte que vous installez à partir du CD, et demande s'il doit chercher les packages dessus. Répondez "OUI".

04.2
Il faut maintenant configurer les modules du noyau.
Cette étape vous permet d'installer des drivers dans le noyau pour, par exemple, gérer l'USB ou votre carte réseau.
Déplacez-vous dans la liste avec les flèches Haut/bas, et Entrée pour aller dans les sous-menus.
Je vous conseille d'aller fouiller, par exemple, dans les menus suivants :
    - kernel/drivers/char/agp    -> agpart  (pour l'AGP)
    - kernel/drivers/net         -> ne   (module ne2000, pour la majorité des cartes réseau)
    - kernel/drivers/sound/*
    - kernel/drivers/usb/*
    - kernel/net/ipv4/netfilter  -> tous les modules, pour un firewall/passerelle
Ne vous inquiétez pas, il sera possible de revenir à ce menu à n'importe quel moment sous linux pour changer vos choix de modules.
Quand vous avez fini votre marché, choisissez l'option "Terminé pour ces modules" tout en haut.



05. Configuration du réseau
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05.1
Choisissez "Configurer le réseau".
Choisissez un nom pour votre machine ("pingouin", "debian", "Anti-HaXoR", ...).

05.2
Linux vous demande si vous avez un serveur DHCP sur votre réseau.
Un serveur DHCP sert à attribuer des IP dynamiquement aux PC qui en font la demande (lors du boot de leur OS, le plus souvent).
Dans 99% des cas vous n'en avez pas chez vous, répondez donc "NON".

05.3
Il vous faut donc fixer vous-même l'IP de la machine (son adresse sur le réseau).
Entrez une IP de réseau privé classe C, c'est-à-dire 192.168.1.XXX, avec XXX entre 1 et 255. Exemple : "192.168.1.1" .
Cette plage d'adresses est standard, et permet d'éviter que les IP des réseaux locaux interfèrent avec les IP sur Internet.
Note : Rassurez vous, cela ne vous empêchera nullement d'aller sur Internet.

05.4
Linux vous demande maintenant le masque de sous-réseau, laissez-le à "255.255.255.0" .
Cela signifie que votre PC pourra communiquer avec les PC dont les 3 premiers nombres de l'IP seront identiques aux siens (c'est-à-dire 192.168.1).
Le "0" de la fin signifie que le 4° nombre composant l'IP peut varier.
On permet ainsi à tous les PC dont l'IP est de la forme "192.168.1.XXX" (c'est-à-dire les PC en réseau LOCAL uniquement, voir plus haut) de faire partie de votre sous-réseau.

05.5
Ensuite, il vous demande votre passerelle. 
Une passerelle est un PC à qui on envoie toutes les demandes réseau, et qui se charge de les retransmettre (le plus souvent vers le net).
Dans 99% des cas vous n'en avez pas, videz donc la case avant de valider.

05.6
Linux vous demande votre nom de réseau. A moins que vous soyez dans une entreprise, vous n'en avez pas. 
Laissez la case vide et validez.

05.7
Linux est décidément curieux, et vous demande vos serveurs de DNS.
Un serveur de DNS (Domain Name System = gestion des noms de domaines) est une machine qui permet de faire la correspondance entre un nom de domaine ("google.fr") et l'IP qui y correspond (251.26.84.56 par exemple).
En effet, les humains préfèrent dire "google" et les machines ne comprennent que "251.26.84.56". Il faut donc une table de correspondance.
Les FAI ont généralement 2 serveurs DNS. Chez Wanadoo par exemple, ce sont "193.252.19.3" et "193.252.19.4". 
Si vous êtes abonné à Internet, les adresses des serveurs DNS vous ont été communiquées par votre fournisseur d'accès.
Si vous n'avez pas le net, videz la case et validez. 



06. Installation du système
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Choisissez l'option "Installer le système de base".
Choisissez l'emplacement source des packages, c'est-à-dire le "Lecteur de CDROM".
Linux parcourt alors le CD pour "sniffer" les packages disponibles.
Il vous demande ensuite où installer le pré-kernel. Laissez "/instmnt" et validez.

L'installation est maintenant (presque) finie, et votre pingouin peut enfin emménager sur votre disque !
Please wait, ça copie... (Environ 2-3 minutes)



07. Activation du kernel
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Linux vous demande maintenant comment il sera chargé.
Choisissez "Rendre le système amorçable", puis "Installer dans le MBR".
Le MBR (Master Boot Record) est un secteur particulier sur tous les disques dur, qui est exécuté au démarrage du disque.
Les OS y placent généralement un petit programme (le "loader") qui permet de lancer le système d'exploitation.
Ici, nous allons y placer un programme appelé "lilo" ("LInux LOader").
Cela permettra à Linux de se lancer automatiquement au boot du PC (si le BIOS est configuré pour booter sur ce disque, bien évidemment).

Quelques messages d'avertissement sont affichés, puis vous revenez au même menu.
Sortez le CD Debian du lecteur, puis choisissez "Réamorcer le système".
Linux reboote alors. Regardez bien, car c'est le seul reboot obligatoire que vous verrez sous linux !!!



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| PHASE II |
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08. Configuration du système
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La première étape est finie : Linux est installé et il fonctionne !
Maintenant il faut définir sa configuration de base (mot de passe root, etc).

08.1
Réglage de l'horloge système. 
Confirmez que l'horloge est en GMT ("YES"). L'heure GMT est l'heure de référence internationale.
Choisissez "Europe", puis "Paris". Votre horloge est mise automatiquement à l'heure (GMT+1 ou GMT+2, selon été/hiver)

08.2
Sécurité des mots de passe
Acceptez le cryptage MD5 ("YES"), qui est plus sûr. (MD5 est une algorithme qui permet de crypter fortement des données : ici, les mots de passe).
Acceptez les mots de passe fantômes (shadow passwords) ("YES"). Les mots de passe cryptés seront ainsi placés dans un fichier totalement inaccessible aux utilisateurs.

08.3
Choix du mot de passe du Super-Utilisateur (root).
[Attention ! Aucun caractère ne sera affiché pendant que vous taperez le mot de passe. C'est normal ! N'appuyez pas sur Del ou Backspace ou sur les flèche du clavier...]
Cette étape est TRES IMPORTANTE. Choisissez un mot de passe IMPOSSIBLE à deviner.
Généralement, il est souhaitable qu'il fasse au moins 8 caractères, et qu'il contienne un mélange de chiffres, lettres, signes de ponctuation, etc...
Entrez puis confirmez le mot de passe root.

08.4
Le super-utilisateur ayant le pouvoir absolu sur la machine, il lui est très facile de détruire le système par erreur.
Il faut donc utiliser ce mode le moins possible (une erreur est si vite arrivée...).
C'est pour cela que Linux vous propose de créer immédiatement un utilisateur "normal". Acceptez !
Entrez le nom du nouveau compte (votre prénom par exemple. Aucun espace !).
Entrez ensuite une description de l'utilisateur (laissez vide, entrez votre nom complet, ce que vous voulez).
Enfin, choisissez un mot de passe pour ce nouvel utilisateur.



09. Configuration des sources de packages
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09.1
Si vous installez Linux sur un PC de bureau, les packages pour PCMCIA ne vous concernent pas.
Autorisez Linux à les enlever ("YES").

09.2
Linux vous demande si vous avez un accès à Internet (pour aller y chercher des packages).
Je conseille de répondre "NON" pour le moment.
Nous configurerons l'accès au Net et les emplacements des packages un peu plus loin.

09.3
Linux vous demande alors où trouver les packages. 
Remettez le CD 1 Debian dans le lecteur et choisissez "CDROM".
Linux le parcourt et liste son contenu, puis retourne au menu.
Si vous avez téléchargé plusieurs CD de Debian, répétez l'opération avec les différents CD.

09.4
Linux vous soupçonne de lui cacher des choses. 
Il vous demande si, vraiment, vous ne voudriez pas lui indiquer d'autres emplacements de packages.
Répondez fermement "NO".
Nous lui fournirons plus tard, à la main, une liste complète.

09.5
Linux vous propose maintenant de vous abonner aux mises à jour de sécurité.
Si vous avez une connexion permanente haut-débit, il est conseillé de répondre "YES".
Rassurez-vous, le système n'ira chercher ces mises à jour que lorsque vous le lui direz !

A ce point, vous avez sans doute remarqué que les packages avaient un rapport avec un truc appelé "apt".
APT est le programme qui vous permet de gérer (installer/désinstaller/mettre à jour) les packages de votre système.
Pour cela, il maintient une liste de sources où il sait pouvoir en trouver (sur CDROM, http, ftp, etc).

Si vous avez dit "YES" à la question des mises à jour de sécurité, APT a enregistré une nouvelle source de packages (http://security.debian.org).
Et, naturellement, il a aussitôt essayé de récupérer la liste des packages disponibles à cette nouvelle source.
Or, à ce stade, vous n'avez pas encore de connexion au Net (à moins d'avoir une passerelle). Résultat, APT vous met un message d'erreur.
Ne paniquez donc pas, c'est normal :)



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| PHASE III |
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Votre système est (presque) totalement opérationnel.
La phase III consiste à choisir les programmes additionnels à installer.
Pour cela deux assistants vous seront successivement proposés. 
Je vous conseille néanmoins de ne pas les utiliser pour le moment : nous installerons tout directement avec APT.


10. Choix des packages
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10.1 Assistant 1 : tasksel
Je vous déconseille tasksel.
Il s'agit d'un assistant extrêmement générique, qui vous permet de choisir des metapackages.
Un métapackage est un regroupement de centaines de packages selon un thème très générique: "développement", "Jeux", "Serveur"...
C'est-à-dire qu'on ne sait absolument pas ce qu'on installe. 
Je vous conseille de répondre "NO", mais si vous voulez tout de même y jeter un oeil, dites "YES" mais ne sélectionnez rien et ressortez en courant ("FINISH").

10.2 Assistant 2 : dselect
Cet assistant vous propose, plus ou moins en forme d'arbre (mais en 80x25 c'est pas gagné), la liste des packages disponibles.
Il est beaucoup plus précis que tasksel au niveau sélection des packages, et en donne une brève description.
Néanmoins je vous conseille là encore de passer votre tour ("NO").

10.3
Le choix des packages étant fini, Linux s'occupe maintenant d'installer tout ça.
Il va enlever les fameux packages PCMCIA dont nous n'avons pas besoin (voir plus haut), et installer ceux qui sont indispensables au système.
Apt attend votre signal pour se mettre au boulot, dites-lui simplement "y".
A partir de maintenant, APT va installer les packages nécessaires un par un, et vous ouvrir leurs fenêtres de configuration au fur et à mesure.

10.4
Kernel panic !
Linux vous informe de possibles problèmes de linker, d'incompatibilité, etc...
Cliquez d'un doigt tremblant sur "OK".

10.5
[Note : j'ai une passerelle, donc l'upgrade Security a été faite chez moi lors de l'install.]
[Il est possible que vous n'ayez pas les quelques écrans suivants.]
Linux vous propose d'utiliser le programme "less" comme programme par défaut.
C'est-à-dire que tous les types de fichiers non associés à une application particulière seront ouverts avec "less".
Acceptez ("YES").

10.6
Le retour du clavier de la mort qui tue !
Choisissez l'option "fr_FR@euro ISO 8859-15", qui correspond à notre cher dialecte national.
L'écran suivant vous permet de rendre ce choix effectif.

10.7
Le démon SSH ("Secure SHell" = "mode console sécurisé") vous permet de vous connecter sur la machine à distance, de manière sécurisée.
Le protocole SSH2 est maintenant disponible, et apporte beaucoup d'améliorations.
Linux vous propose de l'utiliser par défaut à la place de la première version. Acceptez ("YES").
Toujours pour SSH, il vous est proposé de le configurer de façon à identifier les connexions à l'aide d'une clé sur les PC, au lieu de taper un mot de passe.
Acceptez ("YES").
Si vous comptez vous logguer à distance sur votre machine, vous pouvez lancer le démon "sshd" (SSH Daemon) dès maintenant.
Là, le choix vous appartient... (dans le doute choisissez "NO", vous pourrez toujours le relancer plus tard).

10.8
Une fois qu'il a tout installé, apt demande s'il doit supprimer les packages (compressés) qu'il a installés sur le disque.
Dites "y".

10.9
Dernière ligne droite : la configuration d'exim.
Exim est un MTA (Mail Transportation Agent), c'est-à-dire, en gros, un serveur SMTP.
Il vous permet d'envoyer directement vos lettres d'amour électroniques sur le net, sans passer par le serveur SMTP de votre provider.
Mais pour le moment cela ne nous intéresse pas : entrez "5" (no configuration).



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| PHASE IV |
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11. Mon ami le pingouin
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Votre nouvel ami le pingouin est maintenant bien installé chez lui sur votre disque.
Il vous remercie chaleureusement de l'avoir aidé à déménager, puis vous demande froidement vos papiers ! Login !

A partir de là, vous faites ce que vous voulez, le système fonctionne à 100%.
Je vous conseille néanmoins de poursuivre la lecture de ce tutorial, car nous allons ensemble :
- découvrir quelques principes de base de linux.
- configurer l'ADSL avec pppoe (désolé pour les modems USB).
- apprendre à nous servir d'APTITUDE et de dpkg pour gérer le packages.
- installer un serveur X (XFree86)
- installer KDE (un environnement graphique complet)

Mais vous n'êtes pas obligés de le faire tout de suite.
Si vous êtes fatigués, il suffit de se logguer en root et de taper "poweroff" pour éteindre la machine.
Lorsque vous la relancerez, vous retomberez sur la console de login.

Toutes les opérations qui suivent devront se faire en tant que root : vous devrez donc faire très attention.
Une fois les installations finies, je vous conseille vivement de vous délogguer et de vous relogguer en utilisateur normal.


12. Quelques principes de base de linux
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12.1
Je vous donne ici quelques commandes de base pour vous déplacer dans l'arborescence et lister les fichiers, afin que vous puissiez mieux comprendre les chapitres suivants.

Se déplacer :
· cd       : aller à son répertoire Home
· cd  : aller dans le répertoire 
· cd -     : retourner au dernier répertoire visité (un anti-cd en quelque sorte)
· pwd      : Print Working Directory : affiche le nom du répertoire courant

Pour lister les fichiers :
· ls       : lister les fichiers, sans détails
· ls -alh  : lister tous (-a) les fichiers, avec détails (-l) et leur taille en format facilement lisible (-h)

Divers :
· more   : pour afficher le contenu d'un fichier

12.2 
L'arborescence
L'arborescence utilisée par linux diffère totalement de celle de Windows.
En effet, ici pas de notion de lecteur ou de disque, tout est regroupé dans une arborescence virtuelle unique.
La racine unique est "/" (slash). TOUT se trouve dedans.

L'arborescence typique est la suivante (seuls les sous-répertoires intéressants sont indiqués ici)
/
|- bin    : contient les programmes système et/ou indispensables
|- boot   : contient le noyau et les paramètres de boot. NE PAS TOUCHER !
|- dev    : contient les "devices" (pointeurs vers le matériel : disques durs, cdroms, ports parallèles, usb, etc...)
|- etc    : contient tous les fichiers de configuration (du système et de tous les programmes). On aura beaucoup à éditer là-dedans.
|- home   : contient les répertoires "home" de tous les utilisateurs (sauf root)
|- root   : répertoire "home" du super-utilisateur (root)
|- mnt    : généralement utilisé pour "mounter" les périphériques de stockage (voir plus bas)
|- tmp    : contient les fichiers temporaires
|- usr    : contient les programmes accessibles aux utilisateurs (/usr/bin), ainsi que les docs (/usr/doc)
|- var    : contient les données variables du système (bases de données, sites webs, logs, etc.)

12.3 
Où sont mes périphériques ?
Sous windows, les périphériques apparaissent distinctement dans l'arborescence : un lecteur CD, un disque dur...
Sous linux, tout est "monté" ("mount" : retenez ce terme) dans l'arborescence virtuelle, et apparaît donc comme un fichier ou un répertoire.
- Les périphériques d'E/S (carte son, ports, etc) sont représentés par des fichiers dans le répertorire /dev. 
  Pour envoyer ou recevoir des informations aux périphériques, il suffit de lire/écrire dans le fichier qui les représente. Simple, non ?
  Par ailleurs, ce statut de simple fichier permet de les soumettre à des restrictions d'accès : ainsi, par exemple, seuls certains utilisateurs pourront faire fonctionner la carte son.
- Les périphériques de stockage (disques durs, CDRoms) doivent être "mountés" dans un répertoire. 
  Par exemple, si vous rajoutez un disque dur de 100 Go à votre machine, il faut le "mounter" quelquepart. 
  Il apparaîtra alors comme un "répertoire de 100Go", auquel le système accèdera de manière transparente.
  C'est la même chose pour les CDRoms. Lorsque vous insérez un CD, il faut le mounter quelquepart (généralement /mnt/cdrom) avant d'y accéder, et le "unmounter" avant de le retirer.
Le fichier /etc/mtab tient la liste des périphériques mountés, et le fichier /etc/fstab la liste des périphériques à mounter au démarrage.

12.4
Les fichiers : mode d'emploi
Chaque fichier appartient à un Propriétaire (user) et à un Groupe d'utilisateurs (group).
On peut définir des permissions en lecture (r comme Read), écriture dedans (w comme Write) et exécution (x comme eXecute) pour chacune des entités suivantes : user, group, et other (les autres).
On obtient ainsi trois groupes de 3 lettres : rwx (user) rwx (group) rwx (other). 
Dans les permissions de chaque fichier, si la lettre est présente, le droit est accordé; dans le cas contraire, il est refusé.
Exemple : un fichier dont les permissions sont rwxr--r-- n'est totalement accessible (rwx = lecture/écriture/exécution) qu'à son User. Le groupe et les autres ne peuvent que le Lire (r-- = lecture, pas d'écriture, pas d'exécution).

D'autres lettes peuvent précéder ce groupe de 9 (rwxrwxrwx) : 
- d : Directory (c'est un répertoire)
- l : Link (c'est un lien)
- c ou b : Char ou Block (différents types de fichiers "device", dans /dev)

Sous linux, les fichiers ont rarement une extension. En effet, la notion de "programme associé" n'existe pas, et les fichiers sont donc reconnus par leur contenu plutôt que par leur extension.
Cela prête souvent à confusion au début : comment reconnaître un programme exécutable d'un simple fichier de données ? 
C'est simple, il suffit de regarder si ses permissions contiennent un ou plusieurs "x" : cela signifie qu'il est exécutable.
Par ailleurs, les programmes sont rigoureusement séparés des données dans l'arborescence.

12.5
Au cours de la suite de ce tutorial vous aurez souvent à éditer des fichiers de configuration (dans /etc donc).
Vous serez donc quasiment obligé d'utiliser l'éditeur légendaire(ment compliqué) : VI.
Vi possède deux modes de fonctionnement : le mode "commandes" et le mode "texte". La touche Echap permet de passer de l'un à l'autre.
Lancez Vi (tapez "vi " ou "vi"). Vous êtes en mode commandes.
Pour insérer du texte, tapez "i" (comme Insert) ou "a" (comme Append). Vous pouvez maintenant entrer du texte.

Voici quelques commandes utiles (à taper en mode commande) :
· i ou a : passe en mode texte pour insérer ou ajouter du texte.
· u   : undo - annule la dernière action.
· $   : va à la fin de la ligne.
· 0   : (zéro, pas la lettre O) : va au début de la ligne.
· :wq : sauve et quitte (Write & Quit).
· dd  : supprime la ligne courante.
· x   : supprime le caractère courant.
· flèches de direction : se déplacer dans le fichier.


13. Configurer l'ADSL (modem ethernet)
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Tout d'abord on va vérifier que notre carte réseau est bien configurée.
Pour cela taper "ifconfig" (="InterFace config").
Si une carte nommée "eth0" apparaît, c'est bon. Dans le cas contraire, taper "ifconfig eth0 up" et revérifier.

Ensuite, il est très facile de configurer l'ADSL : il suffit de lancer "pppoeconf", puis de suivre les instructions.
Je ne m'étendrai pas là-dessus : il suffit d'entrer les renseignements que votre FAI vous a fournis.
- pour lancer la connection : "pon" 
- pour l'arrêter : "poff"

Pour vérifier que la connexion est établie, taper "ifconfig" et chercher une connexion appelée "ppp0". Note: la connexion peut mettre un peu de temps à s'établir.
Tester la connexion à grands coups de ping : "ping yahoo.fr", "ping google.com", etc..


14. Gestion des packages : aptitude et dpkg-reconfigure
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Apt, et son grand frère aptitude, sont les gestionnaires de packages de Debian.
Ils sont extrêment puissants mais très simples d'utilisation, vous ne pourrez plus vous en passer.
Comme indiqué plus haut, ils maintiennent des listes des packages disponibles sur diverses sources (Net, CDROM, etc).
Si votre connexion internet fonctionne, vous avez tout intérêt à n'utiliser que des sources http ou ftp, qui sont forcément plus à jour. 

[La manipulation suivante n'est à faire que si votre connextion internet fonctionne]
La liste des sources est dans le fichier /etc/apt/sources.list .Nous allons la configurer proprement à la main. 
Déplacez-vous dans le répertoire /etc/apt/ : "cd /etc/apt"
supprimez le fichier ("rm sources.list"), puis lancez vi pour en éditer un tout propre : "vi sources.list"
Passez en mode d'insertion de texte (touche i), et entrez (attention aux espaces etc., tout compte !) :

deb http://ftp.fr.debian.org/debian/ stable main non-free contrib
deb http://non-us.debian.org/debian-non-US stable/non-US main contrib non-free
deb http://security.debian.org/ stable/updates main contrib non-free

Sauvez et quittez (Echap puis :wq puis Entrée).
Apt est maintenant configuré pour aller chercher les packages stables sur le net.
[Fin de la manipulation spéciale internet]

Notre première action sera de demander à Apt de mettre à jour sa liste des packages, en fonction des nouvelles sources : "apt-get update"
Ensuite, nous installerons Aptitude, qui gère mieux les dépendances que Apt : "apt-get install aptitude"
Et voilà ! Nous sommes équipés pour installer n'importe quel package de façon propre et intelligente.

Voici les principales commandes d'Aptitude :
- aptitude install     : installe et configure un package et ses dépendances
- aptitude remove      : désinstalle un package, mais laisse ses fichiers de configuration (dans /etc)
- aptitude purge       : désinstalle un package ET ses fichiers de configuration (dans /etc)
- aptitude search          : liste les packages contenant ce mot (pratique pour chercher un programme donné)

Lors de l'installation d'un package, si celui-ci nécessite une configuration particulière, aptitude lance l'assistant de configuration du package.
Mais si, plus tard, vous désirez revoir cet assistant plutôt que d'éditer les fichiers de conf à la main, il faudra s'adresser à dpkg :
dpkg-reconfigure      


15. Installation du serveur X
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Linux n'a pas d'interface graphique intégrée comme windows. 
Chez nos amis pingouins, une interface graphique est un programme comme un autre : du coup, on peut choisir son interface !

Cela se passe en plusieurs couches. De la plus basse à la plus haute, on a :
- un serveur X qui s'occupe de gérer la carte graphique et l'écran.
- un Window Manager qui s'occupe de tracer et d'animer des fenêtres, des boutons, etc. 
- éventuellement un Desktop manager qui apporte un peu de confort en plus : barre des tâches, petits programmes, panneau de config...

Occupons-nous ici du serveur X. Puisque c'est lui qui s'occupe de la carte graphique, c'est ici que l'on règlera les résolutions d'écran acceptées, les fréquences de rafraîchissment, etc.
Tout d'abord, installons-le : "aptitude install xserver-xfree86"

Une fois les packages téléchargés et installés, l'assistant de configuration se lance.
Avant de se lancer dans la conf, sachez que les paramètres sont sauvés dans le fichier /etc/X11/XF86Config-4.
En cas de problème on pourra toujours l'éditer à la main (merci VI) ou relancer l'assistant : "dpkg-reconfigure xserver-xfree86"
Allons-y.

- Voulez-vous vous faire aider par DebConf ? "YES"
- Voulez-vous que DebConf vous aide à écrire le fichier XF86COnfig-4 ?  "YES"
- Sélectionnez le driver adapté à votre carte graphique... Là, il faut tester... Si vous avez une carte nVidia ou que vous n'êtes pas sûr, choisissez 'vesa'
- Le serveur X passe par le FrameBuffer du noyau ? "YES"
- Gestion du clavier : laissez "xfree86"
- Type du clavier : entrez "pc105"
- Disposition du clavier : entrez "fr"
- Variante du clavier : laissez vide
- Comportement des touches spéciales du clavier : laissez vide
- Connexion de la souris : sélectionnez "/psaux" pour une PS/2, et "gpmdata" pour une souris USB (à vérifier)
- Type de la souris : sélectionnez "PS/2" pour une PS/2 (souris USB aussi ?)
- Ecran LCD ? Là c'est vous qui voyez :)
- Propriétés de l'écran : si vous connaissez votre écran à fond, prenez "Advanced", sinon "Medium"
- Selon ce que vous avez choisi, plus ou moins de questions vous seront posées...

L'assisant écrit le fichier de configuration, et finit d'installer les packages. Testons nos réglages : tapez "X" dans la console. 
Si tout fonctionne bien, vous devriez vous retrouver avec un écran gris avec un curseur de souris en forme de X. Appuyez sur Control-Alt-Backspace pour sortir de X.
Si cela n'a pas fonctionné, changez vos réglages ( "dpkg-reconfigure xserver-xfree86" ).

Il est aussi possible que cela vienne de la souris : essayez de supprimer le bloc "Generic mouse" dans le fichier /etc/X11/XF86Config-4.
En effet, malgré votre configuration personnelle ("Configured Mouse"), l'assistant rajoute systématiquement ce bloc, qui peut causer des interférences.
(Sous l'éditeur 'vi' , appuyez deux fois sur la lettre d pour supprimer la ligne courante).




16. Installation des pilotes nVidia pour les GeForce Ti
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Pour ceux qui ont une GeForce Ti, il va falloir installer les pilotes propriétaires de nVidia.
Attention, les drivers utilisés ici sont les packages de la version stable de Debian, ce ne sont donc pas les plus récents.
Ils fonctionnent parfaitement avec les GeForce Ti, mais on m'a rapporté que les GeForce FX n'étaient pas supportées.
Suivez le guide... En tant que "root", entrez les commandes suivantes :

  aptitude install xlibmesa-dev kernel-headers-2.4.18-bf2.4
  aptitude install nvidia-kernel-src nvidia-glx-src
  cd /usr/src
  tar zxvf nvidia-kernel-src.tar.gz
  export KSRC=/usr/src/kernel-headers-2.4.18-bf2.4
  export KVERS=2.4.18-bf2.4
  cd modules/nvidia-kernel-1.0.2880
  debian/rules binary_modules
  cd /usr/src
  dpkg -i nvidia-kernel-KVER*.deb
  cd /usr/src/nvidia-glx-1.0.2880
  dpkg-buildpackage -us -uc
  cd /usr/src
  dpkg -i nvidia-glx*.deb
  aptitude hold nvidia-glx nvidia-glx-dev

Voilà ! Maintenant il faut modifier un peu le fichier de conf du serveur X : /etc/X11/XF86Config-4
Mettez un dièse # devant les lignes : 
  Load "GLcore"
  Load "dri"
Et assurez-vous d'avoir la ligne suivante (ajoutez-la au besoin)
  Load "glx"
Enfin, remplacez le driver "nv" ou "vesa" (que vous aviez choisi lors de l'installation du serveur X) par "nvidia"

On y est presque. Il faut maintenant ajouter au groupe "video" les utilisateurs qui auront besoin de la 3D :
  adduser  video
exemple : adduser root video 
(ajoutez aussi votre utilisateur "normal" (non-root))

Il ne reste plus qu'à rebooter pour que le nouveau noyau soit pris en compte : tapez simplement "reboot"
Au redémarrage, essayez maintenant de lancer X en tapant "X" : un logo nvidia devrait apparaître, avant de vous remettre sur l'écran gris et vide avec le curseur en forme de X.



17. Installation d'un Window Manager / Desktop Manager
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Bon, jusqu'ici tout va bien. Maintenant il va falloir faire un choix douloureux : desktop ou pas desktop ?
Vous avez le choix entre installer :
- un simple gestionnaire de fenêtres (Window Manager) comme WindowMaker ou IceWM ou Enlightenment,
- un bureau complet : KDE ou Gnome.
Pour vous aider dans votre choix, allez jeter un oeil ici : http://www.xwinman.org/, ainsi que sur les sites des différents produits.

17.1
Installer un simple Window Manager.
tout d'abord il va nous falloir un moyen de lancer notre window manager de façon simple.
Installons xdm (X Display Manager, couche de base pour les window managers) : " aptitude install xdm "
Installons aussi quelques fontes système : " aptitude install xfonts-base xfonts-terminus "
Ensuite, choisissez un Window manager et installez-le : "aptitude install {wmaker ou enlightenment ou icewm ou ...} "

Enfin, nous allons éditer notre fichier de préférences pour X : 
- créez un fichier appelé ".xsession" dans votre répertoire home (/root pour le root, /home/toto pour l'utilisateur toto)
- Saisissez :
  #!/bin/sh
  exec  (exemple : exec wmaker)

(vous pouvez chercher dans /usr/X11R6/bin et /usr/bin si vous ne connaissez pas le nom exact de l'exécutable)
Il ne vous reste plus qu'à lancer "xdm" et à vous (re)logger graphiquement.
Lors de votre prochain boot, xdm se lancera automatiquement, et vous arriverez directement au login graphique.


17.2
Installer un Desktop
Installer un desktop est beaucoup plus simple, puisqu'il installe lui-même ce dont il a besoin.
Choisissez parmi les commandes ci-dessous :
- aptitude install kdebase            : pour installer KDE en version minimale (recommandé)
- aptitude install kde                : pour installer KDE en version complète (très lourd, énormément de gadgets et d'applications)
- aptitude install gnome ( commande à vérifier pour Gnome )
Tapez simplement "startx" pour lancer l'environnement graphique.



18. Ensuite...
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Vous voilà normalement dans un environnement graphique sur un linux tout propre.
Ce que vous en ferez ensuite ne dépend que de vous !

Je conseille d'aller voir les packages disponibles sur le site : http://packages.debian.org/stable/
Quand vous trouvez un package qui vous intéresse, lancez une console (shell) graphique et tapez "aptitude install ".
Le package sera alors téléchargé et installé.

Il faut être "root" pour pouvoir installer des packages, mais
## N'OUBLIEZ PAS QU'ETRE root EST TRES DANGEREUX ! ##
##      LOGGUEZ-VOUS EN UTILISATEUR NORMAL !       ##       

Essayez "xmms" par exemple, c'est un programme équivalent à Winamp (il peut même utiliser les skins de winamp !).
Merci d'avoir suivi ce tutorial et bon courage pour la suite !



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| Ressources |
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Linux (et tout spécialement Debian) est organisé de façon très logique, mais avant de comprendre cette logique il vous faudra brasser beaucoup de doc.
La première lecture conseillée est le .pdf édité par lea-linux.
Ensuite, lisez le Debian Reference Manual sur le site de Debian : c'est une lecture FORTEMENT RECOMMENDEE et très instructive.
Bon courage !

Sur linux :
- http://www.debian.org
- http://lea-linux.org
- http://linuxfr.org
- http://www.via.ecp.fr/~alexis/formation-linux    (merci Gauret)
- http://savannah.nongnu.org/download/debfr-faq/html/   (merci Gauret)



Sur les window ou desktop managers :
- http://www.xwinman.org
- http://www.kde.org
- http://www.windowmaker.org
- http://www.enlightenment.org

Obtenir de l'aide sous linux :
- man 
- whatis 
- info 
- Lire les docs dans /usr/doc